3 questions à Emiliano Ippoliti, préparateur physique de la N2

Alors que la N2 a repris le chemin de l’entraînement cette semaine, notre préparateur physique s’est confié sur l’état de santé physique des hommes de Loïc Chabas, alors que la compétition ne devrait pas reprendre avant 2021.

Emiliano, qu’est ce qui a été mis en place dans la préparation physique depuis deux semaines ?

Depuis l’arrêt du championnat, les joueurs ne se sont pas vraiment arrêtés. Chaque joueur a reçu un travail individuel selon ses besoins, que ce soit basé sur le renforcement musculaire de la partie haute ou basse du corps, sans oublier le travail de renforcement musculaire spécifique. Je pense à Momo (Labhiri) et Romain (Andrea). Sekou (Baradji) a lui par exemple fait un travail de course et un protocole de renforcement musculaire pour les adducteurs et les ischios jambiers. Frank (Delerue) et Flo (Camus), quand à eux, ont fait un travail de renforcement de la ceinture abdominale. En fonction de leur VMA, que l’on a établi en début de saison, les joueurs ont fait un travail de résistance également.

Cette coupure est-elle contraignante dans la préparation physique des joueurs ?

Le problème, c’est la répétition des exercices. Mais nous devions dans tous les cas refaire un début de préparation pendant la pause de Noël. Alors au lieu de faire un travail d’une semaine seulement, on va le faire sur quatre semaines. Cette semaine, les joueurs ne m’ont pas beaucoup vue (sourire), à part pour un travail spécifique haut du corps, bas du corps, en salle. Il faut revenir progressivement. Nous avons récupéré tout le monde à part Romain (Andrea). Nous n’allons pas mettre une charge importante après plus ou moins deux semaines de coupure.

Moralement, comment sont les joueurs ?

C’est compliqué. Les joueurs ont besoin d’être motivé tout le temps. Ne pas disputer de match le week-end, c’est très frustrant pour eux. La compétition leur manque. Mais ce sont des professionnels. C’est leur métier, alors ils se doivent de donner le maximum à l’entraînement, comme dans des métiers classiques.